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Michèle Maurin

       

 

Michèle Mamichelemaurin2urin naît  sur les bords de l’océan, à la frontière de la Côte d’Ivoire et du Ghana. Issue d’une famille de nationalité française, expatriée depuis deux décennies, elle voit le jour dans une région d’une grande diversité ethnique, bouleversée par le partage des frontières héritées de la colonisation. Creusets de senteurs, de saveurs et de visions fortes, la symbolique du jardin, l’interpénétration de sociétés différentes, demeureront, chez elle, associées à la construction d’une image mémorielle. Dès l’âge de 14 ans, elle s’intéresse à la nature et prend ses premières photographies, au gré de longues équipées en brousse. De cette passion pour l‘environnement et l’exploration, la photographe en fera un métier, passera un diplôme en écologie tropicale, publiera  des travaux au muséum d’Histoire Naturelle de Paris et enseignera la biologie en Afrique de l’Ouest. Elle enseigne aujourd’hui à l’école de l’Image aux Gobelins, à Paris, et fait œuvre pédagogique, en même temps qu’elle parcourt  continuellement la planète, à la recherche de nouvelles investigations photographiques. Infatigable voyageuse, Michèle Maurin pose un regard singulier sur les lieux qu’elle visite et développe une démarche peu commune,  reflet d’une phénoménologie  particulière de la perception. D’un voyage, elle peut n’en rapporter qu’une fleur- fleur-polaroid,  fleur positive-négative, métamorphosée par un virage d’or, d’argent ou de sélénium, en une image prégnante et symbolique. L’artiste fait renaître un monde dans sa sensualité primitive et conjugue à travers son œuvre, diverses temporalités. L’interpénétration de sociétés différentes marque un travail donMichèle-MAURIN_ldt la capacité d’évocation, la force poétique, relevées par J.C. Lemagny, dès l’origine, à l’occasion de la présentation antérieure d’une série photographique sur le Maroc , sont liées à une remise en question de la valeur cognitive de l’image. La photographie devient prétexte, s’ouvre sur une multiplicité de représentations. Une élaboration séquentielle d’images en appelle à une mémoire sélective et fragmentaire. « Les vrais paradis sont les paradis qu’on a perdus », écrit Marcel Proust dans Le Temps retrouvé. La remémoration d’un « vert paradis » apparaît imperceptiblement associée à celle, formatrice, de premières  expériences gustatives. Dans la luxuriance et l’exubérance de la nature, les premiers « voyages gourmands » revêtent un caractère particulier, exaltent l’imagination, cultivent les sens et prennent une importance déterminante.

J.Y.T

ICONITO

 

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